#PLF2018 : L'UNEA s'indigne des propos tenus lors de la commission élargie à l'Assemblée Nationale
Passées la colère et l'indignation qui seront la votre à la lecture où à l'écoute de ces vidéos, l'UNEA voulait vous avertir qu'elle s'est mobilisée avec l'ensemble de son réseau (Administrateurs, Délégations Régionales, Chargés de Mission, ....) pour mettre un plan d'actions offensifs.
Si vous êtes sollicités, remontez nous les informations afin de garder la cohérence dans notre plan d'actions
Nous reviendrons rapidement vers l'ensemble de nos adhérents pour une prochaine série d'actions.
Comptez sur nous !
Le rapporteur s'interroge sur le mouvement dégressif de l'aide à la compensation du handicap dans les Entreprises Adaptées et à la poursuite de la réduction les années suivantes ?
L'UNEA est choqué des propos tenus par la ministre et par la méconnaissance de notre modèle : " . Mais des rapports, des évaluations et des analyses ont montré que, du fait de son niveau l’aide au poste constitue une trappe : il n’est pas facile au bénéficiaire de passer ensuite vers un autre emploi. Il y a donc peu de flux, alors que ce dispositif avait été conçu comme un tremplin. Or, c’est plus simple, y compris pour les employeurs de garder la même personne pendant cinq, dix ou vingt ans. La dégressivité va aussi permettre une stratégie visant l’inclusion dans l’emploi ordinaire. Car c’est le but et le souhait des travailleurs handicapés, en termes de dignité et de lien social."
Non, Madame la Ministre, la compensation n’est pas une « trappe » à personnes en situation de handicap
Des flux importants existent chaque année mais ne sont pas mesurés par l’administration centrale. En 2016, pour un financement de 23 000 postes, ce sont plus de 34 000 salariés en situation de handicap en contrat de travail et plus de 40 000 personnes qui œuvrent chaque année dans les Entreprises Adaptées.
Non, l’aide au poste n’a jamais été conçue comme « un tremplin »
L’aide au poste est l’outil de financement de la compensation du handicap du salarié, compensation nécessaire à toute inclusion de qualité dans le monde du travail. Nier le besoin de compensation c’est refuser de prendre en compte le handicap.
Non, la dégressivité de la compensation ne va pas permettre de se mettre dans une véritable stratégie qui vise l’inclusion dans l’emploi ordinaire.
Les Entreprises Adaptées sont naturellement des entreprises ordinaires. Elles ne sont pas des Entreprises d’Insertion et n’ont pas le même public. Une telle affirmation vient à nier toutes les situations complexes d’évolution du handicap au cours de la vie. Des flux importants existent. Les Entreprises Adaptées travaillent sur l’autonomisation de leurs salariés afin qu’ils déterminent leur propre destinée sur leur seule volonté. Le Handicap n’est pas un statut, c’est un fait. Le Handicap est une rencontre entre une déficience avérée et une situation. La formation ne permet pas à elle seule de compenser les situations de handicap. Tout comme un ouvrier non qualifié, un cadre handicapé a un taux de chômage 2 fois supérieur à celui des « valides ».
Le député interroge la Ministre: "Alors que la solidarité est essentielle dans ces domaines, la mission « Travail emploi » prévoit une baisse des financements publics accordés aux entreprises adaptées avec la réduction de 7,6 millions d’euros du montant de la subvention spécifique, soit une baisse de 23 % par rapport à la loi de finances de 2017. S’agissant de l’aide au poste de ces entreprises, il manque 8 millions d’euros pour que le nombre de bénéficiaires soit augmenté conformément aux engagements pris, sans que le taux de l’aide baisse."
Madame la Ministre souligne : "Ce système, composé de nombreux de dispositifs spécifiques pour handicapés mais prévoyant une voie très étroite pour accéder à l’emploi ordinaire, est une spécialité française – certains pays sont meilleurs que nous sur ce point. Or je pense que la plupart des travailleurs handicapés souhaiteraient travailler en milieu ordinaire. J’attends donc des recommandations pour tenter de mettre un terme à cette fatalité."
L'UNEA rappelle que le législateur, depuis 2005, a positionné l'Entreprise Adaptée dans le milieu ordinaire et que l'ensemble de ses salariés sont des salariés de droits communs !
le Député Brahim HAMMOUCHE s'interroge: "en ce qui concerne le soutien à l’activité des personnes handicapées, je souhaite obtenir des éclaircissements concernant la baisse de 8 % de la subvention spécifique allouée aux entreprises adaptées, qui apportent un soutien indispensable aux plus vulnérables d’entre nous afin de permettre leur insertion sociale et économique, alors qu’ils connaissent un taux de chômage de 22 %, soit le double de celui des personnes valides. Dans ces conditions, comment entendez-vous atteindre concrètement, madame la ministre, l’objectif ambitieux de créer mille postes aidés supplémentaires dans les entreprises adaptées, dont le nombre passerait ainsi de 23 036 en 2017 à 24 036 en 2018 ?"
La Ministre répond: "La baisse des subventions aux entreprises adaptées fait partie d’une discussion globale sur leur financement. Le système actuel est extrêmement complexe. Le seul budget du travail et de l’emploi – et je ne parle pas des autres – compte au moins cinq ou six lignes relatives aux entreprises adaptées. Elles ne bénéficient donc pas d’une grande lisibilité. "
L'UNEA rappelle que les Entreprises Adaptées ne perçoivent que deux modalités de financement !! Les critères mathématiques et complétements objectifs de la subvention spéciofique ne semblent pas convenir à la Ministre et à son administration alors qu'is ont permis de corriger bien des côtés pervers liés aux modalités précédentes.