Pôle développement
Les traiteurs de France et l'UNEA s'engagent dans un partenariat
Une opportunité pour les Entreprises Adaptées
« L’Union Nationale des Entreprises Adaptées est une association professionnelle qui fédère aujourd’hui 80% des entreprises adaptées du territoire, France métropolitaine et DOM-TOM. On dénombre 780 entreprises adaptées. Rappelons qu’une entreprise est dite adaptée lorsqu’elle emploie plus de 55% de travailleurs en situation de handicap. A côté des Entreprises Adaptées (EA), il existe depuis l’été 2019 un autre dispositif appelé Entreprise Adaptée de Travail Temporaire (EATT), dont l’activité est la mise à disposition de travailleurs handicapés dans le cadre de contrats de travail temporaire. Plus schématiquement, ce sont des agences spécialistes de l’intérim des travailleurs handicapés. A ce jour, il y a 20 EATT en France. Le recours aux EATT contribue à l’obligation d’emploi des travailleurs en situation de handicap »
Pourquoi une convention entre TDF et UNEA ?
Claire Pennarun : « Au sein des TDF, nous traitons le sujet de l’inclusion depuis début 2022, c’est une des briques qui manquaient encore à notre plan d’action ISO 20121, sur le volet social. L’objet de cette convention TDF/UNEA est de mener des actions communes afin de changer de regard sur les travailleurs handicapés et ainsi pallier au chômage de ce public. Le recours aux EATT répond complètement à notre problématique métier de pénurie de main d’œuvre en contrats courts lors des pics d’activité saisonniers. C’est un nouveau vivier de collaborateurs que l’on n’aurait pas pu identifier seuls. Se faire accompagner par l’UNEA, expert du sujet, nous ouvre de nouvelles opportunités, tout en répondant à nos objectifs d’inclusion.
Concrètement, les EATT nous permettent de faire des galops d’essais avec des travailleurs en situation de handicap et d’avoir ensuite la possibilité de transformer ces missions ponctuelles en recrutement durable. Pour y avoir eu recours au sein de la Maison Pennarun, via l’EATT Up Intérim de Julia Barone en Bretagne, je sais que ça fonctionne. L’expérience a renforcé ma sensibilité sur le sujet du handicap. »
Julia Barone : « Pour l’UNEA, les Maisons Traiteurs de France sont un public challengeant qui offre la possibilité de changer le regard sur le handicap. Les réceptions sont des environnements en mouvement qui peuvent être stressant pour un travailleur handicapé. Par cette convention entre nos deux associations, nous montrons qu’avec de l’écoute, de la bienveillance et de l’adaptation, ça marche !!
Un travailleur en situation de handicap peut tout à fait s’accoutumer à un environnement inhabituel et changeant, et performer. »
Travailleur en situation en handicap et entreprise : des apports mutuels
Christophe, Responsable des réceptions de la Maison Pennarun : « Accueillir Hubert dans mon équipe a été une riche expérience : pour moi tout d’abord, car avec les conseils de Up Intérim pour réussir l’intégration d’Hubert, j’ai pu préparer ce moment et faire en sorte qu’il se sente parfaitement à sa place. Cela m’a sensibilisé au handicap, et à l’accueil de nouveaux profils dans nos équipes. Cela a également permis à mon équipe de dépasser ses à priori et d’intégrer la différence comme une richesse plutôt que comme un frein. Une expérience réussie donc, à renouveler sans modération ! »
Hubert, Up Intérim : « Ce métier me permet un contact social très important qui m’est nécessaire. Il me permet de sortir, de travailler dans des lieux magiques dans lesquels je n’irai jamais. Je découvre aussi des plats. Il y a une reconnaissance très importante de la part des gens que l’on sert. C’est une activité compatible avec mon handicap car il permet de ne pas travailler à temps plein. J’échange aussi beaucoup avec les autres serveurs, j’ai fait de nombreuses rencontres grâce à ce métier. On marche énormément mais on ne fait pas ce métier si on veut rester statique. Je travaille souvent le week-end mais j’ai toute la semaine pour me reposer. J’ai fait un mariage, je n’ai jamais débouché autant de bouteilles de champagne, au milieu d’un château ! »
Et après ?
Claire Pennarun : « Nous avons demandé à nos adhérents TDF de mettre en place un indicateur afin de calculer le nombre d’heures travaillées des collaborateurs en situation d’inclusion. Fin 2023, nous ferons un premier bilan de l’action. Tout l’enjeu est aussi de rester en veille sur les prochaines ouvertures d’EATT en région, afin de pouvoir faire des rapprochements avec les maisons TDF de la zone géographique concernée. »
Julia Barone : « La signature de la convention a déjà enclenché trois prises de contact, des mises en relation vont se faire. On sent une appétence des TDF pour les EATT. Le message de l’inclusion a été compris. »